On s’est émerveillés à Montréal.
On a été charmés par Québec.
On aurait voulu ne jamais quitter Saint-Joseph de la Rive.
On a pour toujours un peu de Témiscouata dans le coeur.
On a pris une option virtuelle sur un terrain en bord de Fjord à Saint-Félix d’Otis.
Et nous voilà à Saint-Agathe des Monts, étape 6 sur 7. Oui, ça sent la fin. L’effet de nouveauté totale s’est estompé. La météo se gâte un peu. Mais rien n’entame notre enthousiasme pendant nos découvertes. En plus, on gère tellement la mise en valises qu’on a même réussi à faire une partie de Mito et quand même quitter le Chalet du Ruisseau avant 9h du matin. On est repartis par la route directe vers Québec. Contents de pouvoir tracer un peu et tellement plus contents encore d’être arrivés par la route plus lente mais encore plus belle depuis Baie Saint-Paul (en vacances, les distances, c’est relatif non?). Un petit lunch dans la charmante Trois Rivières (et un point de plus pour les endroits qui nous donnent l’impression d’avoir débarqué chez les Playmobil) et retrouvailles avec notre adulé Saint-Laurent.

Et puis on prend toute une série de petites routes car en ce vendredi, c’est très chargé sur l’autoroute entre Montréal et la région de villégiature par excellence où on se rend. Encore un petit rappel de l’existence du calendrier mais peu nous chaut.
Parmi les endroits où on a posé nos valises, celui-ci est peut-être le plus familier, le plus proche de ce qu’on connaît. Sauf qu’on n’avait jamais encore séjourné dans une maison en pain d’épices (lire jusqu’au bout pour savoir si on a fini par manger un des enfants ou pas…).

Une fois installés, on se fait quelques courses en restant encore paf devant le supermarché et ses rayons bière bien achalandés (on a vu plus de micro-brasseurs que de bûcherons, maintenant que j’y pense).

Bien reposés dans notre chalet super calme et avec un semblant de stores occultants, on se sentait prêts pour une nouvelle sortie nature. Sans bière mais avec un bon pique nique dans les sacs à dos, on a donc lancé l’assaut sur le Parc National du Mont Tremblant. En deux équipes (une hyper rapide et une normale), on s’est encore réjouis de notre choix: le sentier de la Roche sculpte nos gambettes, entretient notre condition et surtout, nous apaise. Arbres, rochers, petits animaux, rivière – bonheur. Et pour nous récompenser après une grimpette de 230 mètres, une vue dingue sur le Lac Monroe.

Pour se remettre, on est descendus souffler sur la plage de la Crémaillère (qu’on voit tout en dessous sur la photo ci-dessus). Tout le monde a nagé, dans une eau à la fois chaude et glacée – merci les courants. Les garçons ont construit une ville de sable, on a ri, on a respiré et fait de notre mieux pour graver tout ceci sur notre rétine.
On est rentrés bien crevés dans notre demeure de conte de fées, mais ça n’a pas empêché Loïc d’entraîner Noam (saut en longueur – avec marque et technique- et bip test réduit sur 15 mètres) ni Arthur de nous préparer un beau feu pour la soirée.
Le dimanche était une journée très attendue (pas pour des raisons catholiques, même s’il y a tout ce qu’il faut sous la main au Québec pour ceux que ça intéresse). Cette fois, on a vraiment scindé les délégations: Aart, Loïc et Arthur sont allés se balancer au-dessus du vide au Tyroparc, pendant que Noam et moi pagayions gaiement (enfin, moi je pagayais et lui papotait) sur 7 km entre Val David et le Lac Raymond avant de remonter au point de départ à vélo.


Pour notre dernier jour à Saint-Agathe, on a finalement mis le cap sur Mont Tremblant, la station de ski du coin. Dimanche s’y tenait un Ironman permettant de se qualifier pour Hawaï. On a croisé quelques athlètes qui traînaient avec leurs familles après l’effort et on dit chapeau (non, non, je n’ai pas pensé tout tout bas que ça compensait l’absence de bûcherons). A nouveau, une belle sortie dans un village au ton Playmobil (couleurs étincelantes, façades clinquantes et tout ça). Comme toute station de ski qui se respecte, il y a plein d’activités d’été et c’est la luge qu’on a choisi. Loïc qui rêve de devenir Verstappen en rayonne encore.




On aurait bien fait un petit plongeon dans le lac Mercier avant que l’orage n’éclate, mais on a été refoulés pour cause de non-résidence à Mont Tremblant. Moyen, moyen mais on leur pardonne vu qu’on est vraiment bon public. Et en échange, les enfants se sont maté le premier film des vacances parce que cette fois, l’orage ne rigolait pas.


