En transition entre les lacs et la mer, Veria et sa région nous offrent la partie la plus « culturelle » du voyage. En logeant dans une petite maison au coeur de la charmante Veria (Beroia pour la transcription locale), on fait toujours du tourisme accessible aux enfants: courte distances pour la marche, musées de petite taille, fontaines, nature, temps de jeux. En même temps, l’historien du clan s’en donne à coeur joie et les Balkans livrent des séries de faits et de secrets qu’on peut ancrer en les reliant à des endroits, des gens, des vues.
La proximité de Vergina nous avait permis d’aborder la plus impressionnante des tombes macédonniennes, celle de Philippe II de Macédoine. Les magnifiques trésors du père d’Alexandre le grand sont superbement conservés, ce qui est rare pour les tombes de cette époque. Autour de Véria, les sites funéraires eux-mêmes sont bien conservés et mis en valeur, mais leur contenu a été pillé. Ce qui reste au musée archéologique de Veria a été trouvé à différents endroits dans la région et est joliment présenté, mais ne fait pas l’effet de Vergina (en tout cas pas pour des enfants).
Mais il y a aussi d’autres petites choses qui les marqueront: lire la carte pour trouver le meilleurs parcours, découvrir les rangées infinies d’arbres fruitiers et les systèmes d’irrigation et les montagnes. On a même vu le Mont Olympe « en personne » (à l’arrière-plan de la troisième photo).
Pour la journée la plus chaude du voyage, le stop parfait à l’heure du lunch se trouvait à Naoussa: le parc Xylodendron, la balade préférée des locaux autour des « mille arbres ». En hiver, c’est une station de ski, ce qu’on croit sur parole quand on trempe ses pieds dans l’eau hyper frisquette de la petite rivière!
La langue touristique de la région semble plus l’allemand que l’anglais, ce dont on ne s’offusque pas, puisqu’on ne croise que des grecs, finalement. Dans de nombreux restos, il y a des jeux pour enfants, et personne ne se formalise si on commande un plat pour les trois (vu la taille des plats, c’est normal, mais ce n’est pas tout à fait la tradition belge, donc on est contents de lutter efficacement contre le gaspillage). Pour nous, on a pris l’habitude de combiner des entrées et on savoure la légéreté d’un régime pauvre en féculents.
Ce stop à Veria nous a vraiment séduits: la ville est charmante, hyper propre, le pietonnier est une évidence, les cafés frappés et autres cappuccinos glacés sont à tomber à la renverse (et on comprend la passion locale, car le café chaud à 37 degrés, on passe avec plaisir). On a vraiment envie de dire qu’on reviendra, même si on sait qu’avec toutes les autres choses qu’on veut encore découvrir dans le monde, les chances sont faibles…
En route vers Porto Koufo, notre stop pour les trois prochains jours, on a pris plaisir à dire au revoir aux montagnes pour découvrir la mer. Son bleu tient toutes ses promesses, et on a hâte d’aller explorer la pointe de Sinthonia, deuxième « doigt » de la Chalcidique. La première partie de l’exploration s’est concentrée sur la piscine de notre « resort » familial (façon guest house avec un énorme jardin et une splendide piscine, à 400m de la plage). Noam a enfin osé se lancer pour la « nage », Loïc a découvert le tuba et Arthur met son visage dans l’eau (et s’entraîne aussi avec le tuba). Des progrès majeurs, gravés à tout jamais au coeur de cet été 2019!