2018·6 jours à Turin·Archives·été - Europe

musée égyptien, mole Antonelliana et flâneries diverses

cette fois, on a opté pour une journée en deux équipes, et les équipes ont changé pendant la journée. Cela nous a permis d’adapter les activités choisies aux enfants sélectionnés, de changer le rythme et de profiter différemment. Ce n’était pas vraiment préparé, pas en réaction à quelque chose en particulier, juste une idée venue comme ça et qui a assez bien marché. Turin confirme: c’est une ville agréable, accessible et parfaite pour une découverte en mode « slow » avec de jeunes enfants.

activités:

  • musée égyptien (Loïc et moi)
  • vue sur la ville du haut du mole Antonelliana (Aart, Arthur et Noam)
  • sieste les yeux fermés (Noam et moi)
  • jeux (Aart, Loïc et Arthur)
  • coiffeur pour Arthur (accompagné par Aart et Loïc)
  • glace à cinq
  • coiffeur pour Loïc (accompagné par moi et retrouvailles avec la troupe en fin de coiffe)
  • soirée à cinq (glace, promenade vers le Pô et repas en ville)

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de mon côté, j’ai démarré la journée par la visite de l’incontournable musée égyptien, à deux pas de notre airbnb pour faciliter l’affaire. Pas de photos de l’intérieur à vous proposer mais une chaude recommandation. Cela dit, pour être tout à fait honnête, j’ai vraiment hésité à faire la visite mais après dialogue avec ma conscience j’ai décidé que mes questionnements sur la présence en Italie de biens historiques égyptiens devraient céder pendant deux heures pour permettre d’instruire mon fils.

Loïc était vraiment motivé et je crois qu’il aura gardé quelques images fortes de la visite. Tout le monde reçoit un audio-guide (qui est également en français) et on peut ensuite choisir le parcours: un parcours court de 60′, un long de 120′ et un parcours familial de 90′ environ. Pour accompagner le parcours familial, on reçoit un petit dépliant avec les différentes vitrines et pièces du musée à rechercher. Il est également question du chat perdu, mais ce n’était pas ça le plus passionnant.

les explications données sur les tombes, les sarcophages, les objets et les rites du quotidien (tant en ce qui concerne la vie que la mort) présentent une vision intéressante d’un passé finalement pas si lointain (quand on a l’habitude de parler de dinosaures et de big bang, ce qui est notre cas vu l’âge de nos enfants).

il y avait pas mal de monde, mais comme on était concentrés sur les 34 étapes et que pendant que Loïc écoutait attentivement les petites histoires (entre 30″ pour les plus courtes et 2’30 pour les plus longues), j’ai également pu jeter un oeil sur les autres parties du musée, la visite s’est vraiment bien déroulée.

pendant ce temps, Aart et les plus jeunes bambini se sont offert la plus belle vue sur la ville depuis le mole Antonelliana. Et comme je n’y étais pas, j’ai délégué l’écriture de cette partie (texte, photos et commentaires sous les photos sont de lui, j’aime bien son style, il est plus fort que moi en histoire et en géo, c’est sûr, et il progresse vachement en cadrage de photos):

Le mole Antonelliana est le fruit de l’inspiration (peu comprise en son temps) de l’architecte Antonelli qui avait reçu la mission de construire une synagogue tout au début de l’unification italienne (quand Turin fut brièvement la capitale) dans les années 1860. Imposant de ses 167 mètres (en briques s’il vous plaît!), le bâtiment trône au dessus de la ville avec sa coupole caractéristique. Toutefois très compliqué d’avoir une vue englobante d’extérieur (même si le manque de qualités des photos n’est pas uniquement dû à cela, vous me connaissez un peu…), parce que ce monument est complètement entouré d’autres bâtiments – pas de petite ou grand place ou esplanade, comme si on avait eu l’intention de le cacher. Jamais utilisé comme lieu de culte, le mole semble avoir trouvé une occupation définitive depuis quelques années : un magnifique (d’après ce qu’on nous raconte) musée de cinéma.
Vous aurez bien deviné qu’avec les deux plus jeunes gingers la beauté du musée et de ses étages entiers dédiés au néoréalisme du cinéma italien est resté de l’on dit (mais ce n’est que partie remise) et notre visite s’est concentrée sur LE truc à faire: l’ascenseur panoramique vers le balcon perché 160m au dessus de la ville. Impressionnant: tant la vitesse de l’ascenseur que les panoramas sur Turin et le PIE-MONTE. On ne le remarque a peine quand on s’y promène par 35 degrés, mais la ville est littéralement au pied des Alpes.
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Des dimensions difficiles a comprendre – à contre jour en tout cas…
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Les toits rouges d’une ville italienne homogène, interrompus par la verdure d’un des nombreux parcs qui caractérisent Turin, avec les sommets partiellement enneigés des Alpes en arrière-plan.
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Vers l’est , pas de montagnes mais bien des collines vertes le long de la vallée du Po.
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Panorama vers le Sud: entre les collines à l’Est et les Alpes à l’Ouest, on a le regard vers la côte ligurienne.

une petite précision sur l’ascenseur qu’ils ont emprunté (« panoramique », comme il dit): il est en verre et peut donner lieu à un accès de vertige (qui m’a été rapporté par une collègue qui a fait la visite, je compatis!).

après tout ça, les gingers n’aimant pas être séparés trop longtemps, on a mangé un petit bout de pizza dans un snack de la via Po, et on est allés se poser un peu à l’appartement. Méga sieste pour Noam (3h, un record de vacances), très bonne sieste pour moi, jeux pour les autres. Vers 16h, Aart a emmené Arthur chez le coiffeur et pris rendez-vous à 18h pour Loïc. Si vous vous demandez pourquoi les garçons voulaient absolument aller chez le coiffeur en Italie, en voici la raison: Aart a vécu un an à Bologne pendant ses études et il leur a raconté que quand il allait chez le coiffeur, il recevait un verre de Coca Cola… A quoi ça tient, finalement.

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pas de Coca chez Davide, mais deux coupes bien réussies, y compris le « Z » rasé des deux côtés de la tête de Loïc. On n’est pas dans le lâcher prise pour rire hein! Cela dit, c’est vraiment sincèrement que j’ai répondu à sa question de savoir s’il pouvait avoir un Z dans les cheveux: « Ce sont tes cheveux et ne laisse personne te dire ce que tu dois en faire ».

le reste de la soirée s’est déroulé à l’italienne, en flânant sous les arcades, en se laissant surprendre par les jolies vitrines, avec une pause au bord du Pô et un apéro dans un bar pop up où les boissons sont préparées par des robots…

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arcades, en veux-tu, en voilà (18km d’après le Routard)
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de magnifiques galeries aussi
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jeu de lumières dans la vitrine d’un bel établissement
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ah, j’ai vu le mole aussi!
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trop tentant, toutes ses petites librairies (sans parler des boutiques de belles fringues)
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image volée dans un endroit qui reflète bien le style local
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la grande place au bord du Pô (on y est arrivés, malgré les tentatives d’Arthur et de Noam de nous en empêcher, ils sont forts mais moins forts que notre détermination)
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la vue sur le Pô, on aime!
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on se pose
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et on se laisse servir

il faisait plus frais, avec un petit vent bien agréable au bord du Pô. On était assis en face du club d’aviron, ce qui m’a redonné des envies de SUP! On a quand même levé le camp pour aller se chercher quelque chose à se mettre sous la dent. C’est la formule « aperitivo » qui a gagné, avec un verre par personne et un buffet de petites et moyennes choses à grignoter. Vraiment sympa!

une dernière petite série de photos de cette belle journée, en noir et blanc cette fois:

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se cacher pour faire peur à papa qui arrive au loin, un best-seller collectif
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rien à voir, juste beau
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la douceur d’un soir d’été
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on y est presque!

on sait à peine quel jour on est, on dort comme des bébés (même Noam, c’est dire) et la seule chose qui fait penser à demain c’est que les garçons ont hâte de retrouver leurs cousins samedi.


chiffres pertinents mais parfois approximatifs:

  • Noam, 25 mois
  • Arthur, 4,9 ans (5 ans dans 39 jours)
  • Loïc, 6,5 ans
  • Aart, 32,7 ans
  • Charline, 39,4 ans