2018·Archives·Kuala Lumpur

on reviendra, c’est sûr, à Kuala Lumpur

à retenir aujourd’hui? Que grâce à la panne d’Atos Worldline qui a bloqué nos cartes de crédit, on peut être fiers de notre capacité d’acceptation et d’adaptation et de notre créativité. Les mini gingers n’ont pas été en reste, ils ont passé une excellente dernière journée malaisienne avant la remontée en Thaïlande demain.

lieux visités (de 9h45 à 17h30 et de 18h30 à 21h30)

  • vue sur le KL Bird Park depuis la cafétaria
  • promenade dans l’énooooorme parc à l’ouest du centre-ville
  • Herbarium
  • Little India
  • Aquaria
  • pluies tropicales
  • Pavilion 
  • Changkat Bukit Bintang
  • The Rabbit Hole

je suis un peu plus fatiguée que les autres soirs. On a tout donné à Kuala Lumpur et on a profité à fond, mais je n’ai plus ni jambes, ni pieds et je me demande comment on a fait pour que le temps passe si vite. Une partie de la réponse est sans doute qu’on a beaucoup, beaucoup marché. La ville est fascinante, et on a donc toujours envie d’aller encore une rue plus loin – ou alors fait des détours parce qu’on a confondu le Nord et le Sud, comme moi hier, ça n’aide pas.

le thème de notre première partie de la journée a été une forme d’exploration urbaine, après qu’on se soit vus refuser l’entrée du KL Bird Park qu’on avait pourtant fort envie de voir (une super méga grande volière et une promenade très agréable dans un cadre sympa). On ne savait pas encore qu’il y avait une panne de système chez Atos, donc on n’a pas non plus pris le temps de s’inquiéter, c’est parfait comme ça. On a profité quand même un peu des lieux en s’offrant un délicieux jus à la terrasse de leur restaurant, intégré dans la volière mais juste assez excentré pour ne pas trop voir d’oiseaux (ils ne sont pas fous, et le prétendu tuyau du Routard était un peu trompeur pour le coup).

au départ de là, on a eu envie de rejoindre la ville à pied, question aussi de sauver le maigre cash qu’il nous restait. On a pu à nouveau se rendre compte de la façon particulière dont la végétation est intégrée dans le paysage urbain, avec des couleurs toujours aussi éclatantes. On a même pu structurer un peu nos impressions et petites connaissances en tombant tout à fait par hasard sur une galerie ouverte et gratuite d’un lieu portant le nom d’Herbarium. De chouettes explications, de belles photos et Aart était très fier d’avoir repéré qu’un type d’arbres assez hauts ne pousse qu’à une altitude spécifique (observations faites en montant et descendant des Cameron Highlands, chapeau, bien vu, je suis contente pour lui et pour la biodiversité).

ça s’est compliqué un peu après, toujours avec leur histoire de routes pas droites et surtout de croisements faits uniquement pour les voitures. On sent que la partie « compétences urbaines » de notre cerveau a été activée, c’est vraiment un casse-tête parfois, mais comme dans toute épreuve, on est les rois du bac à sable quand on en sort victorieux (aka par exemple quand on arrive à traverser une route en seulement 12 minutes et 250m de détour).

on est donc arrivés avec un peu de peine, en ayant très chaud et très soif dans Little India, où on a pu observer une organisation différente (plus calme? autres couleurs?) de China Town, mais le même principe de la répétition presqu’à l’infini de mini échoppes où se vendent choses, brols et affaires en tout genre (du sari en soie à la montre spiderman en plastique, en passant par le mini-ventilateur sur piles et le Durian qu’on n’a toujours pas osé goûter).

de là, on a entamé le long chemin vers le Kuala Lumpur Convetion Center (KLCC), où on voulait visiter l’aquarium Aquaria. On a combiné quelques arrêts de métro et une longue marche encore, pour constater qu’entre la cafétéria du Bird Park et l’arrivée au KLCC (un bon 4 km), on a quand même mis deux heures – j’espère que ça situe un peu le bazar (parce qu’on n’a pas speedé, pas traîné, juste tenté de dompter la métropole).

le truc vraiment chouette dans tout ça, c’est que les trois moussaillons étaient – comme c’est le cas la majorité du temps – d’excellente humeur. Ils ont pris avec philosophie la renonciation à la visite à la cage aux oiseaux et ont mené avec nous une conversation agréable pendant la promenade. On a juste eu tellement chaud que je ne me souviens pas du contenu, à part de la tête radieuse d’Arthur quand il a réussi à convaincre son papa de le porter sur les épaules.

ce petit répit était de bonne grâce, et il a permis à Arthur de nous gratifier d’un moment très touchant en attendant notre riz/poulet, en nous faisant d’un coup, out of the blue, une démonstration d' »écriture » et puis de dessin, avec cette concentration et cet enthousiasme qui le caractérisent. Ca a inspiré Noam qui a aussi voulu « siner » dans un « cayyyéééé », alors que Loïc se lançait dans la découpe de la mini chauve-souris qu’il venait de reproduire à sa façon (elle était reconnaissable avec seulement quelques explications). C’était vraiment un des bons plans de ce voyage, la série de feutres à fine pointe et un cahier par enfant pour gribouiller travailler quand l’envie leur prend. On a laissé la pause de midi traîner en longueur, ça a fait du bien, même si on s’est tous les deux surpris à penser au retour au boulot (vite, vite, on oublie çaaaaaa!).

la visite d’Aquaria juste après – une des cartes de crédit a remarché brièvement, ouf – a été un grand succès. La mise en scène est très bien faite, les explications sont didactiques et accessibles et on a assisté à deux séances de nourrissage par des plongeurs restant ensuite derrière la vitre pour permettre aux visiteurs de se faire prendre en photo avec eux (comme notre limite de toutou-risme est atteinte après la visite des twin towers locales, on n’a pas insisté sur cette option, merci). Ce qui a scotché les enfants (et nous aussi, quand même), c’est le tapis roulant méga lent qui permet de passer sans lever le petit doigt de pied dans un long tunnel en dessous d’un aquarium peuplé de gigantesques raies, d’énormes tortues de mer, de six espèces de requins et de bancs de poissons bien nombreux et qui ne se cognent jamais – on est chauds pour chiper leur technique et l’enseigner à nos mini écraseurs de pied, parce qu’après un mois en Teva, ça commence à faire un peu trop de « aïe mon pied » à notre goût.

tout s’est mis en place pour que la journée reste palpitante, puisqu’il s’est alors mis à dracher comme il se doit en cette saison, ce qui a permis à Loïc et Arthur de faire la danse de la pluie en rentrant vers notre chez nous d’emprunt. Ils se sont éclatés sous cette pluie forte et chaude, aucune flaque ne leur a échappé et ils sont rentrés aussi trempés qu’heureux. Noam et moi avons loupé ça, puisque je n’ai pas voulu quitter KL idiote et que je l’ai emmené s’endormir dans la poussette pendant que je flânais un peu dans le centre commercial à la mode, le Pavilion. Heureusement, plus tard il a encore pleuviné pendant qu’on allait dîner au coin de la rue, et il a donc pu un peu se mouiller aussi, il était aussi heureux que le petit escargot de la chanson.

le coin de notre rue est d’ailleurs hyper branché, ça s’appelle Changkat Bukit Bintang et on recommande à tous les porteurs, apéroteurs et papoteurs qui seraient de passage. On recommande d’ailleurs tout court de loger dans le quartier Bukit Bintang qui est bien situé pour les visites et qui a cette combinaison intéressante entre gratte-ciels et petites maisons qui résistent encore et toujours aux envahisseurs.

on est finalement restés bien plus longtemps que prévu dans le chouette Rabbit Hole, où l’histoire des cartes de banque a refait des siennes. On a dû porter la poisse au système en disant trois fois par jour « c’est quand même mieux qu’à Bangkok, on peut payer par carte à plein d’endroits, ça évite de retirer trop de cash avec les commissions qu’ils pratiquent, ces voleurs« . C’était vraiment le pire moment pour avoir une addition à régler avec quasi plus un vrai sou en poche: pas moyen de payer au resto, pas moyen de retirer de l’argent dans un ATM (ni maestro, ni mastercard), il ne nous restait plus que la gentillesse et la solidarité pour nous en sortir (une petite larme est de mise). Après un casting visuel quasi scientifique, Aart a réussi à sortir un hollandais du lot et à le convaincre de payer notre addition en échange d’un versement sur son compte en banque européen (ne rêvons pas quand même, on n’a pas réussi à bouffer à l’oeil, on n’était pas assez préparés pour ça mais on va réviser pour une prochaine panne).

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Aart se transforme en prof d’EDM à l’Herbarium
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les challenges urbains, exemple au hasard
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les challenges urbains: trouver le passage entre deux autoroutes urbaines
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challenges réussis, la civilisation est en vue!
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marché couvert à Little India, tout en couleurs

petite ginger fiesta spontanée dans le pedestrian walkway entre le métro et Aquaria

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Aart a une relation particulière avec les dents, inspecter de près la dentition d’un requin est donc un grand moment de sa vie (et c’est vrai qu’on les voyait vachement bien, brrrr)

âge des voyageurs au moment du voyage: Noam, 22 mois – Arthur – 4,5 ans – Loïc, 6 ans, Aart, 32 ans, Charline, 39 ans