à retenir aujourd’hui? Qu’on a beau tout vérifier et ne rien perdre pendant des années, un moment d’inattention avec un bébé qui « ronchonne » en fin de vol, et hop, on oublie son iPhone dans l’avion. Ce qu’on sait, c’est qu’il a fait route vers Hong Kong (l’iPhone, pas le bébé, quoiqu’on a hésité…), le reste est encore incertain (le temps de retourner à la gate après 5 min dans l’aéroport et hop, l’avion était déjà reparti, c’est ça aussi, l’efficacité Air Asia).
trajet (de 10h en Thaïlande à 22h30 en Malaisie, ce qui fait 21h30 en Thaïlande)
- Phuket – Kuala Lumpur (KLIA 2, avec Air Asia – à suivre)
- KLIA 2 – Melaka Sentral (en car Transnasjonal)
- Melaka Sentral – Jonker’s Boutique Hotel* (en Proton des années stillekes)
franchement, on a déjà fait des trajets bien pires que ceux-ci. 95% du temps, tout s’est bien passé. Les 5 % restants ont par contre été d’une intensité particulière, avec Noam qui s’est vraiment cherché et nous qui n’avons pas réussi à l’aider même en invoquant Bouddha, les divinités Sikhs et quelques autres oiseaux aux noms qu’on taira ici. C’est peut-être le cap des 22 mois, franchi ce jour-même, qui lui et nous a donné du fil à retordre, qui sait.
focus donc sur les bons moments. L’au revoir au Club Med s’est bien passé, avec un dernière séance de trapèze pour Loïc et de trampoline pour Arthur. Les garçons sont repartis bardés de diplômes en tout genre, et notre collection de médailles a encore pris du poids. Le minibus vers l’aéroport était de nouveau un chauffeur très prudent, ça nous laisse le compteur de fous du volant à 1, ce qui nous semble honnête. Le chauffeur de car qui nous a emmené à Malaka nous a lui fait découvrir quelque chose de particulier: un cruise control qui a le hoquet (c’est la meilleure explication qu’on ait trouvée à sa technique bizarre basée sur accélérations courtes et répétées à très petite intervalle s u r t o u t e l a d u r é e d u t r a j e t, 1h45 quand même). Quant au dernier chauffeur du jour, il conduisait une voiture aux standards de ma jeunesse, Loïc et Arthur on d’ailleurs cru que c’était une blague, que ce tacot ne nous mènerait jamais nulle part. Ils ont aussi demandé où étaient les ceintures et se sont satisfaits de notre réponse évasive puisque d’un coup, le tacot avait pris la route et qu’on ne s’entendait plus crier.
ce brave propriétaire de Proton (« a Malaysian car ») version 1982 (et là je suis optimiste) nous a toutefois bien sagement déposés au Jonker’s Boutique Hotel, au bout de la célèbre rue de Malaka où se tenait justement le marché du dimanche soir. On a tout de suite eu un bon sentiment, et l’accueil par un Monsieur tout à fait charmant nous a confirmés dans ce ressenti. Il nous a même traîné un matelas une place sur un étage et demi parce qu’ils se sont loupés quelque part et qu’il n’y avait pas de lit bébé pour Noam. Si j’avais insisté, je pense qu’il aurait défait les valises et verni mes ongles de pieds. Mais je n’ai pas osé, dommage.
dans la partie folklore du jour, on a aussi les deux dames attendant le car avec nous à l’aéroport. L’une portait une doudoune de ski et l’autre un pull en pilou pour les jours de grand froid. En échange du droit de prendre nos enfants en photo (ça c’était encore un avantage du Club Med ou personne ne nous a fait le coup, et ça n’a pas manqué aux enfants), on lui a soutiré l’info qu’ils avaient tendance à mettre l’airco sur gel dans le car (on s’en serait doutés, mais bon, on a quand même fait les polis et conversé un peu). J’ai donc par précaution sorti les sweat-shirts des garçons, et c’est vrai qu’ils sont tombés à point même si on se demande ce que ces dames porteraient si un jour elles passaient vraiment en dessous de la barre des 19°. A Malaka aussi, le « froid » a été un sujet de discussion, le chauffeur de taxi nous a dit de bien nous couvrir quand on partira dans les Cameron Highlands. C’est vrai qu’il n’y fait que 22° et que la nuit, ça peut descendre à 16°. On a bien ri, mais on ne lui a pas montré pour ne pas le vexer.
en attendant, je vis des heures d’angoisse très relative à me demander si on va retrouver mon téléphone – et mon accès à Instagram (surtout ça, pitié, j’adore publier des stories et le téléphone d’Aart est mille fois trop lent pour suivre ma cadence). En clair: on n’a pas vraiment eu le temps de penser à cette fichue seconde d’inattention dans l’avion où j’ai pensé à tout sauf à ça. Mais comme ma formation de bouddhiste avance bien (le premier qui rit, je l’assomme), j’ai pu dire très sincèrement aux garçons « ce n’est qu’un téléphone » et j’ai pu passer tout le trajet en car – quand je ne négociais pas avec Noam qui cherchait son sommeil – à réviser mentalement toutes les photos que j’aurai perdues si ce n’est pas mon jour de chance. To be continued.



prénoms et âge des voyageurs : Noam, 22 mois joyeux mois-niverssaire! – Arthur, 4,5 ans – Loïc, 6 ans – Aart, 32 ans – Charline, 39 ans
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