2018·Archives·Phuket

y’a du soleil et nos p’tits gars

à retenir aujourd’hui? Chacun de nos garçons a réussi, à sa façon, à déplacer ses limites (je fais le point sur quelques exemples de tout ça dans le billet ci-dessous). Ce voyage leur donne confort et sécurité et c’est donc avec bonheur qu’on profite de la pause à Phuket et qu’on planifie un trip d’enfer exceptionnel en Malaisie pour la semaine prochaine.

lieux visités:

  • Kata Yai (massage Thaï pour Aart, aïe)
  • restaurants (2)
  • piscines (2)
  • bar (1)
  • espaces sportifs (golf, tir à l’arc, trampoline, trapèze, basket)

comme je ne sais pas si je dois commencer par le plus petit ou par le plus grand, je commence par Arthur. Il a 4 ans et demi bien tassés et il sort d’un hiver un peu chahuté, à se chercher et à grandir à une vitesse folle. Ce qui le préoccupe un peu tous les jours, c’est de savoir si on va rentrer à la maison. C’est le nostalgique de la bande. En même temps, il a vécu des moments de joie intense à chaque fois qu’on a pris un Tuk Tuk, ça valait tous les parcs d’attractions pour lui. Et c’est vraiment Arthur ça: la simplicité et la capacité à cueillir le bonheur quand il croise sa route. Il a aussi adoré un immense magasin de jouets qu’on a visité à Bangkok et où je lui ai offert un « bonhomme bleu qui fait des combats », il insiste pour qu’on y retourne en me demandant si on va encore aller en Thaïlande voir le magasin de jouets. On a d’ailleurs beaucoup de mal à lui expliquer le rapport pays/ville, et ça nous rappelle des moments d’une même intensité hilare avec Loïc au même âge. Il trouve aussi que quand il y a une animation pendant qu’on mange « ils nous embêtent », mais il veut habiter ici même s’il fait trop chaud. Ce qui lui pèse finalement le plus, ce sont les longues marches où on ne trouve pas la clé à sa motivation. Quand il est motivé, il marche plus vite que nous, et quand il ne l’est pas il mériterait un premier prix d’interprétation du malade imaginaire. Arthur observe, hésite et puis se lance: il a fait ça quand on était avec les éléphants, pour s’acclimater au Mini club, pour oser le trampoline et passer de « je marche dans l’eau » à « je nage ». Parmi ses plus grands exploits, il ose maintenant mettre la tête sous l’eau dans la piscine et en tentant de nager avec un seul brassard, il a fourni le déclic à Loïc qui est passé de un à zéro brassards en moins de temps qu’il ne faut pour dire plouf.

j’enchaîne donc avec Loïc, 6 ans, qui a tout le loisir d’utiliser sa capacité d’observation et d’analyse pour à la fois profiter du voyage dans le moment présent et ancrer en lui toutes les expériences qu’il vit. Je pense vraiment que notre présence lui donne un boost, parce qu’on le connaît bien et qu’on fait tout ce qu’on peut pour être vraiment à son écoute (idem avec ses frangins, bien sûr, ça semble juste plus facile avec le modèle de 6 ans). Il respire la confiance en lui et ça se sent: il nourrit et baigne les éléphants, il écrit des histoires, il se lance au trapèze, il nage sous l’eau sans brassards et ce soir, il est monté sur scène devant tout le Phuket Club Med (Arthur s’est accaparé la poussette de Noam pour prendre place au milieu de l’allée centrale et ne rien rater, Noam a dansé dans le public comme s’il était sur scène, c’était l’éclate, c’est foutu, on est dans le moule). Loïc trouve qu’on ne devrait pas dire Thaïlande mais « Chine, France et Angleterre parce que personne ne parle thaïlandais », il aime se poser un moment pour méditer quand on visite un temple, il répète qu’il ne veut plus faire d’autres stages (seulement des stages avec les papas et les mamans tout près) et il vérifie qu’on envoie bien de temps en temps une photo ou une vidéo à la famille, sa classe ou ses amis. Selon le moment, c’est soit Arthur, soit Noam son frère préféré, et nous on est surs qu’il est leur grand frère préféré à tous les deux.

depuis quelques jours, Noam (à l’aube de ses 22 mois), dit « Loït » et plus seulement « iii » pour désigner l’un de ses deux guides préférés (et pour l’autre il dit maintenant « Athur » au lieu d’ « Atu »). C’est juste le bébé le plus mignon du monde, qui a insisté pour éplucher les bananes avant de les donner aux éléphants (fatalement, ils en ont eu moins avec lui qu’avec les autres mais elles étaient nickel). Ce qu’on retient, c’est que quand Noam insiste, on cède (à force, ou juste tout de suite). Il est en phase maman depuis le début du voyage, on va dire que c’est touchant. On sait aussi que ça passera et qu’un jour, papa aura de nouveau le droit de lui donner un biberon, changer un lange sans hurlement ou mettre un pantalon sans menace de dénonciation à l’ONE. Comme ses frères, il s’est vraiment bien adapté au décalage horaire, il apprécie la nourritue d’ici et il dort peu mais bien. Il réclame dans l’ordre les Bies (teletubbies), Fouchi (Tchoupi) et Bumba quand il a besoin de souffler et qu’on lui accorde un écran (honte sur nous, mais on a Tchoupi en livre aussi et Bumba en chanson, pour ne pas filer tout droit vers l’enfer des parents indignes). Nos oreilles résonnent de ses « entorrr » (encore) manger, nager, bibi, Bies, courir, sauter, phants (éléphants), kout kout (tuk tuk), pâtes, jou-wer et tata partout (je vous laisse déchiffrer). Ce soir, il a voulu lire Titi (Rikiki), le terrible Piyate. Et c’est comme ça à longueur de journée, il babille, converse et échange de manière de plus en plus élaborée. Et il ne rate pas une occasion de s’incliner devant Bouddha, mais ça, j’en ai déjà assez parlé dans mes autres récits.

ces trois-là ont déjà bien challengé notre résilience, notre résistance et nos techniques d’écoute active avec leurs chamailleries et disputes mais surtout, chaque jour, à de nombreux moments, par leur personnalité et leur complicité, ils nous ont fait rougir de fierté, fondre de bonheur et trembler de joie. Ce sont de merveilleux compagnons de route et en se mettant à leur diapason, tous les pays du monde seront des terrains de jeu pour eux et pour nous.

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Arthur, 4 ans et demi
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Loïc, 6 ans
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Noam, presque 22 Mois
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notre trio adoré

prénoms et âge des voyageurs : Noam, 21 mois – Arthur, 4,5 ans – Loïc, 6 ans – Aart, 32 ans – Charline, 39 ans