2018·Archives·Phuket

on a osé … le Club Med

à retenir aujourd’hui? qu’après 48h au Club Med, je suis prête à faire mon coming out 🙂 surtout parce que je me suis échappée le temps d’une promenade en solo à l’air libre et que j’ai ça m’a aidé à mettre de l’ordre dans tout ce qui va vraiment nous faire du bien ici.

lieux visités

  • Kata Yai (promenade autour du Club)
  • restaurant (1)
  • piscine (1)
  • bar (1)
  • espaces sportifs (golf, tir à l’arc, trampoline)

qui a eu cette idée folle, un jour de proposer le Club Med comme étape d’une semaine pendant un mois de rêve en Thaïlande et en Malaisie? C’est moi, j’avoue. Et je pense que c’était une bonne idée, même s’il reste un travail d’acceptation à faire. On a traîné les garçons dans tous les coins de Bangkok, en leur laissant à peine le temps de récupérer du décalage horaire, et puis on les a trimballés dans le Nord sous presque 38° à la recherche de l’âme de Chiang Mai. Après, on va filer vers la Malaisie et même si on n’a pas encore tout à fait décidé de ce qu’on va y faire, ça restera un vrai challenge d’adaptation pour nos valeureux aventuriers en culotte courte (le premier qui chante l’air de la pub de Kiri a gagné mon admiration éternelle).

chaque jour, ils nous ont dit que c’était encore mieux que la veille. Chaque jour, leurs yeux ont brillé et ils nous ont dit qu’ils aimeraient « habiter ici » (c’est leur critère ultime d’appréciation). Et le Club n’y fait pas exception, vous devez vous en douter. Ils se sont bien adaptés aux activités sans nous (malgré le fait que le tout se déroule principalement en anglais), même si on a dû prendre le temps d’accompagner chaque enfant individuellement. On n’est donc pas du tout dans une logique de délestage à 8h30 et récupération à 17h, eux le supporteraient peut-être mais pas nous. Je pense d’ailleurs que les GO nous ont classés dans la catégorie « parents poule » parce qu’on a mis en moyenne 1h30 à se défaire de nos mini pots de colle ses deux derniers jours, qu’on a ensuite été espionner leurs activités pour voir si tout se passait bien et qu’on était parmi les premiers à les récupérer, avec de nombreuses questions sur la journée.

en même temps, on a déjà bien profité de notre temps rien qu’à nous, comme si on prenait une grande respiration avant d’aller profiter à nouveau à fond la caisse du temps avec les enfants. C’est vraiment dingue à quelle vitesse les journées passent, on rigole d’ailleurs en se créant un faux programme (l’humour hyper décalé n’est pas resté en Belgique, forcément). Demain on d o i t d’ailleurs encore aller finir 3 trous de golf sur le parcours qui en compte 7 parce qu’on a failli fondre en chemin (dû aussi au fait qu’on est quand même hyper novices et que donc on a plus rigolé que vraiment joué), et on d o i t absolument tenter le tir à l’arc parce qu’aujourd’hui on s’est faits remettre en place comme des gamins parce qu’on avait dépassé une ligne verte (ou bleue, je ne sais plus) sans avoir lu les instructions au préalable (heureusement qu’il n’y a pas de permis à points, on en aurait perdu quelques uns sur le coup, honte sur nous).

la seule qui rame un peu dans tout ça, c’est moi, avec les 100.000 questions que je me pose sans cesse: qu’est-ce qu’on loupe d’autre, est-ce qu’on n’abandonne pas notre âme, est-ce qu’on reste authentiques, est-ce qu’on aura encore accès au paradis des bobos de la rue Dansaert, etc. La bonne nouvelle, c’est que j’ai aussi trouvé des réponses:

  • le plus important: on est vraiment libres de faire ce qu’on a envie de faire. Je peux observer l’aquagym, je ne suis pas obligée de participer. Je peux sourire de loin en voyant des GO animer un cours de « Bonjour, comment vas-tu » et autres petites phrases en 8 langues différentes, répétées docilement par des gens motivés. Je peux voir les autres bloquer des transats avec des shorts et des casquettes et organiser un pillage du buffet, c’est leur problème et pas le mien. Je peux même sortir du Club, et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait en catimini par la sortie vers la plage (Aart n’en ressentait pas le besoin, moi bien. Quelques photos de mon exploration hors des murs en fin d’article),
  • on est à fond dans les clichés mais aussi bien loin des Bronzés, en tout cas dans ce club-ci (et c’est ce que certains lui reprochent, mais pas nous): chacun mange gentiment à sa table, pas de GO qui viennent s’incruster, on n’est pas obligés de danser à tout moment sur un air populaire avec des mouvements caricaturaux, personne ne crie « bip bip » et il n’y a pas de sketch avec une valise, il y a un dress code le soir mais on dirait que tout le monde s’en fout,
  • il y a plein de parents comme nous, qui partagent leur temps avec et sans leurs enfants et qui n’ont pas l’air de se tracasser du tout. Demain c’est juré, je fais comme eux. Et peut-être que d’ici samedi, je ferai l’aquagym?

finalement, Club Med ou pas, ce qui nous attire ici, c’est cette mer d’un bleu qui n’en finit pas, qui passe en une journée par toutes les teintes plus paradisiaques les unes que les autres, qu’on ne se lasse pas de regarder en ressentant à chaque fois un « waw » qui fait chaud au coeur. Ce qu’on nourrit ici, ce sont tous nos projets, toutes nos envies de voyages en famille. Il y en aura encore de toutes les sortes, puisque j’ai maintenant la conviction qu’on peut être à l’aise dans plein d’endroits différents et c’est vraiment une bonne chose de ne pas se fixer de limites.

pendant ma sortie solo de l’après-midi, j’ai vu des choses belles et moins belles à Kata Yai. J’ai orienté mon objectif vers les couleurs et le rythme de cette partie de l’île: pile pour le beau côté (la mer), face pour le côté plus tristement touristique (les échoppes proposant les mêmes brols à l’infini, service en russe compris). Des deux côtés, le soleil a quand même apporté cette touche particulière aux couleurs et mes yeux se sont donc régalés. C’est ça aussi, la magie de la photographie.

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un cadrage qui met la plage en valeur, sans trop tricher
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les modes de transport du coin
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en attendant le soir?
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du russe partout, du béton aussi
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garder le magasin ouvert et faire un petit somme quand même (idem à Bangkok et Chiang Mai d’ailleurs)
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contraste d’arrière boutique
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fermé mais coloré

prénoms et âge des voyageurs : Noam, 21 mois – Arthur, 4,5 ans – Loïc, 6 ans – Aart, 32 ans – Charline, 39 ans