depuis qu’on a décidé de faire ce voyage de prequ’un mois, une légère obsession s’est emparée de moi: voyager léger. Pari ambitieux, vu que la délégation comprend un membre de moins de deux ans.
la technique: prendre la décision, l’annoncer partout pour bien se coincer (la honte nous menacerait si on ne s’y tenait pas, hou!), et puis dire stop le moment venu.
finalement, en voyant l’espace que ça prend empaqueté, je suis satisfaite. On est déjà partis en long week-end à la mer avec plus que ça. Je me dis aussi que pour un prochain voyage, quand Noam n’aura plus de langes, plus de biberons et plus de poussette, on pourra éliminer au moins 25% de plus (espoir, quant tu nous tiens).
à la veille du départ, on a donc:
- deux petits sacs à dos pour les jouets de Loïc et Arthur (défi de départ: l’attente à l’aéroport et les 11 premières heures d’avion, ce n’est pas rien)
- un sac à dos à langer (ou un sac à langer à dos?) pour Noam, avec de quoi jouer comme ses frères ou de quoi jouer comme un bébé (selon l’humeur), des pampers, du lait en poudre, un bibi et des tututes de réserve
- un sac à dos bagage à mains et un sac à main avec nos brols (de quoi grignoter, le matériel électronique à faire rougir un geek, livres et carnets et de quoi se changer en arrivant)
- un grand sac à dos avec des habits et des sandales (c’est là que mon programme de restrictions à l’exportation a le mieux marché, avec des limites quantitatives appliquées sans aucune compassion – ce sac, c’est moi qui le porte hein!)
- un grand sac à dos avec tout ce qui est lourd le reste (pharmacie couvrant l’hypothèse de diverses catastrophes naturelles, de quoi protéger une équipe de foot de roux de 12h d’exposition au soleil par jour, pampers, petite réserve de lait de croissance si on tombe sans eau, trousses de toilette, quelques jeux en plus et quelques livres de jeunesse pour ne pas passer 27 soirées consécutives à lire les fabuleuses histoires de Cornebidouille)
- une pousssette qui se transforme en bagage à main et un porte-bébé ergonomique
dès notre arrivée à Bangkok, on testera la capacité d’extension des sacs et la résistance des tirettes en y fourrant les longs pantalons et les pulls légers qu’on portera pendant le voyage, avant de se transformer en parfaits touristes de court vêtus, et bien entendu pâles à faire peur (on assume).
conclusion? On voyage certes léger mais le minimalisme est … minimaliste. Ca s’est surtout marqué dans des choix simples: 3 petites voitures par enfant et pas 4, 4 t-shirts et pas 7, 2 livres et pas 3, etc. Un peu de reconditionnement aussi, surtout pour la pharmacie et les trousses de toilette. Du renoncement aussi, sans doute, mais assez peu finalement, et je n’ai pas l’impression qu’on part en se privant de quelque chose. Et ça, c’est vachement cool!